Historique

L’asbl l’Autre Émoi a été fondée en 2011 par Chantal Gordenne et Julie Kuypers.
Dès le début et par manque d’installation, l’asbl est nomade. Elle se déplace dans des infrastructures équestres partenaires et travaille avec les chevaux de ces centres.

C’est en 2017 que l’asbl se sédentarise pour une partie de ses séances. Elles se déroulent à Moulin du Ruy, chez Chantal, jusqu’au départ de celle-ci en août 2023. Ensuite, c’est à Heilrimont que les activités se vivent. L’autre moitié des séances ont toujours lieu dans les centres équestres associés.

Qui suis-je ?

Je m’appelle Julie Kuypers et suis née en 1980. Je suis hippothérapeute, fondatrice et responsable de la gestion journalière de l’asbl l’Autre Émoi. J’évolue dans le monde équestre depuis mes 7 ans.
Je suis éducatrice spécialisée de formation. Après mes études, j’ai suivi une formation de quelques mois en gestion ainsi qu’une formation longue de 2 ans en hippothérapie auprès de l’asbl Anthé-Anthésis en 2009-2011.
C’est en 2022 que j’ai entamé une formation en équicoaching dispensée par HorSense. La formation de base est de 2 ans mais j’espère pouvoir continuer mon cursus encore 2 années supplémentaires en ‘trauma et systémique’.

Entre temps, d’autres formations courtes ont été suivies afin d’enrichir les prises en charges des bénéficiaires et le travail avec les chevaux ; équitation centrée, sensibilisation à la CNV, gestion de situations psychiatriques, base du langage Sésame, l’alimentation saine des chevaux, etc. J’ai suivi des cours de travail à pied avec les chevaux et la guidance d’un attelage en simple.

J’aimerais encore pouvoir suivre d’autres formations telle que la gestion d’un attelage en paire.

A suivre…

 

Qu’est-ce que l’hippothérapie ?

‘’L’hippothérapie est une relation d’aide qui se propose de mettre en lien la personne en difficulté et le cheval. C'est une thérapie qui fait appel au cheval et à ses caractéristiques spécifiques. Elle se définit comme une intervention visant l'amélioration du bien-être physique, émotionnel, cognitif ou social de l'humain et dans laquelle le cheval par ses caractéristiques corporelles et relationnelles, joue un rôle de médiateur entre le thérapeute et le bénéficiaire. 1’’

Elle comporte 4 grands axes :

• L’approche relationnelle et sensorielle qui permet la découverte de soi, de l’autre, l’éveil des sens à travers le portage, les odeurs, le toucher, le mouvement, l’environnement du cheval, etc...
  
• L’équitation adaptée qui génère, grâce notamment à un cadre pédagogique, des consignes et du matériel adapté, l’apprentissage des techniques équestres. Ceci permet de travailler sur la conscience corporelle, la latéralisation, les notions spatio-temporelles, la motricité globale et fine, etc…
  
• La rééducation qui peut être d’ordre physique et utilise le mouvement particulier du cheval pour palier à des difficultés d’ordre motrices (tonus postural, équilibre, axe verticale…) ou d’ordre psycho comportemental et utilise alors les particularités relationnelles du cheval pour aider à gérer ses émotions, entrer en relation, prendre sa place, développer un vocabulaire émotionnel, etc…
  
• La thérapie assistée par le cheval accompagne la personne dans sa demande de changement. Des perspectives d’évolution sont fixées avec la personne et à travers la relation triangulaire (personne, cheval, thérapeute), un espace thérapeutique est cocréé et initie la transformation. La symbolique du cheval, les projections qu’il peut engendrer, son côté non jugeant sont autant de caractéristiques que le thérapeute ‘utilise’ dans son travail.

Public bénéficiaire

L’asbl accueille toute personne désireuse d’être en contact avec les chevaux ; adultes, enfants, particuliers, personnes vivants en institutions, en milieu carcéral, etc. Les prises en charges sont individuelles ou collectives.

Actuellement, la plupart des bénéficiaires que l’asbl accueille en hippothérapie sont en situation de handicaps ; autisme, trisomie, maladies dégénératives, déficiences intellectuelles, déficiences motrices, maladies mentales, etc.

Ces personnes vivent pour la plupart en institutions comme le CHS de Lierneux (Centre Hospitalier Spécialisé), les Hautes-Ardennes de Vielsalm, l’EDS de Paifve (Établissement de Défense Sociale), l’Arche d’Aywaille, le Tchession de Xhoffraix ou l’Aile du Château de Ovifat. D’autres encore ne sont pas institutionnalisés et vivent en famille.

Contrairement à l’hippothérapie, ce sont des personnes dites ‘valides’ qui participent aux séances d’équicoaching.

Lieux des prises en charges

Comme annoncé précédemment, la particularité de l’asbl l’Autre Émoi est d’être nomade pour une partie de ses séances. En se déplaçant dans diverses infrastructures équestres, le service répond à une demande de proximité géographique de la part des institutions bénéficiaires. Cette diversité d’endroit permet également d’orienter au mieux les bénéficiaires en fonction de la cavalerie, de l’accessibilité aux lieux, de l’environnement, afin de proposer un service de qualité. A contrario, l’accueil des bénéficiaires à domicile permet de proposer des activités supplémentaires telles que l’attelage adapté aux PMR et l’attelage classique.

Pour le moment, les prises en charge en hippothérapie se déroulent sur 3 sites différents ; Le premier correspond au siège social de l’asbl, à Heilrimont, entre Coo et Francorchamps. Le second se situe à Pouhon, entre Harzé et Werbomont et le troisième à Bouxhmont, au pays de Herve. Quant aux séances d’équicoaching, elles se déroulent actuellement à Heilrimont.

Sur les 12 dernières années, plusieurs partenariats avec des centres équestres ont vu le jour. Certains d’entre eux sont toujours d’actualité, d’autres se sont arrêtés pour différentes raisons telles que l’arrêt des séances, l’incompatibilité des plages horaires disponibles mais aussi, malheureusement, pour un manque de respect de nos compagnons et partenaires : les chevaux.

Les chevaux

Pourquoi travailler avec des chevaux ?

Le cheval est non-jugeant. Peu importe la couleur, la façon de se déplacer, de parler, le cheval vit dans un monde sans jugement de l’autre.

Le cheval est hypersensible. Cette hypersensibilité provient de sa vie en troupeau depuis des millénaires. Il est spécialisé dans la lecture corporelle de l’autre, la cohésion de groupe, la communication non-verbale. Il peut lire l’intention de l’autre à distance et agir en conséquence. Il a la capacité par exemple de détecter la pression sanguine d’un autre être vivant à des mètres de distance. Il ressent les émotions de l’autre et il réagit en fonction. On dit de lui qu’il est le ‘miroir de nos émotions’, miroir de notre espace intérieur. C’est vraisemblablement ce qui lui a sauvé la vie pendant autant d’années.

Le cheval symbolise la beauté, la puissance, la force. Il ne laisse jamais indifférent et engendre, de par sa simple présence, des émotions.

Il est porteur, tout comme une mère porte son enfant. Le mouvement du cheval engendre une mobilisation corporelle de son cavalier, un bercement. La douceur de ses poils, sa chaleur corporelle, son odeur sont autant d’atouts pour permettre un lâcher prise mental et physique.

Ses besoins fondamentaux sont :

• se nourrir/boire : il mange 16h/24h en situation naturelle et peut boire jusqu’à 60l d’eau par jour,
  
• vivre en groupe : animal grégaire par excellence, le groupe lui permet de pouvoir dormir, jouer, apprendre,
  
• vivre dans un grand espace : il marche jusqu’à 20kms/jour en situation naturelle, il joue, se roule, court,
  
• se sentir en sécurité : inhérente à la vie en groupe et à un environnement sécure, aéré, calme.

 

Il est donc évident que les chevaux qui passent leur vie seuls, en boxe de 9m², qui mangent 2 repas par jour, qui n’ont pas la chance de pouvoir courir, jouer avec des congénères, et développent des attitudes pathologiques néfastes à leur bien-être et inévitablement contraires à la relation avec l’humain. Quand le cheval n’est pas bien, il ne peut pas être dans l’accueil de l’autre de façon sécure…

Objectifs des prises en charge en hippothérapie

Malgré son nom, l’hippothérapie n’a pas toujours d’objectif thérapeutique. C’est le rôle d’une thérapie assistée par le cheval. Par contre, des effets thérapeutiques sont inévitablement ressentis par les usagers.

Les objectifs sont multiples. Mais ce qui est intéressant en hippothérapie et dans tout ce que le lien au cheval apporte, c’est le transfert des acquis dans la vie quotidienne.

• Le respect d’un horaire précis : la séance commence à telle heure et la personne est prête à partir avec le matériel dont elle a besoin,
• Des vêtements adaptés à la météo ; observation de ce dont on a besoin pour vivre une séance d’hippo en extérieur et de façon confortable,
• Rentrer en contact avec l’autre (humain ou cheval) de façon adéquate,
• Prendre soin de l’autre de manière appropriée à ses attentes, ses besoins,
• Prendre soin du milieu de vie du cheval ; vider son box, lui permettre de retrouver un lieu de vie confortable,
• …

Et tous ces objectifs sont porteurs d’autres objectifs comme ;

• Prendre du bon temps, du plaisir !,
• Acquisition des repères spatio-temporels,
• Travail sur la latéralisation,
• Travail de responsabilisation,
• Travail sur la préhension,
• Travail sur l’équilibre,
  

C’est en travaillant en collaboration avec les équipes pluridisciplinaires des institutions et/ou les parents que les acquis sont transposables au quotidien.


Valeurs et philosophie

La philosophie ‘snoezelen’ est à la base de l’approche de l’asbl l’autre émoi. C’est un concept qui vient de Hollande et qui s’est propagé dans le monde entier. C’est la contraction de 2 verbes : doezelen (douce somnolence, état de bien être, etc.) et snuffelen (fureter, explorer, activité sensorielle). C’est avant tout, une attitude, c’est l’art de rentrer en relation, axé sur les 5 sens. Il n’y a aucune notion d’exigence ni de compétence.

--par rapport aux bénéficiaires : nous nous centrons sur l’être et non sur le faire. C’est le respect de l’autre dans sa différence, aller le rencontrer là où il est dans l’ici et maintenant. C’est une approche centrée sur la personne, celle-ci devenant acteur et sujet de sa séance.

--par rapport aux chevaux : ceux-ci sont nos partenaires thérapeutiques et non des outils. Ils sont médiateurs dans la relation et nous communiquons avec eux via des codes qui leurs sont propres et que nous avons acquis en observant la vie naturelle en troupeau (bases d’éthologie). Il est très important qu’ils vivent dans des conditions respectueuses de leurs besoins fondamentaux.

Activités proposées

LES SEANCES D’HIPPOTHERAPIE

Durant les prises en charges, l’attention est orientée sur les capacités de la personne plutôt que sur ses difficultés. L’accompagnement est axé sur les sensations senties et ressenties par la personne, l’aspect sensoriel dans le contact avec le cheval et son lieu de vie étant un merveilleux outil d’éveil émotionnel.

Pour chaque demande nous étudions : les compétences, les ressources, les ouvertures dégagées, le matériel adapté, les qualités du cheval et de l’intervenant, le contexte de travail le plus adapté.

Les séances se découpent en 3 parties.

1) L’ accueil

Il est important de bien accueillir un groupe, une personne. D’abord, pour qu’elle se sente la bienvenue. Ensuite, cadrer l’activité. Petit rappel de ce qu’on va vivre, de qui on va rencontrer : le cheval.

Ce temps d’accueil permet d’observer l’autre, de poser des questions à la personne et à son accompagnant, de déposer des choses, … Tous ces éléments sont à prendre en considération pour la prise en charge. Ce moment favorise la lecture corporelle de l’autre, l’échange verbal, l’écoute de demandes précises… s’ajuster à la personne dans ce qu’elle est au moment présent et d’ouvrir les pistes de travail pour la séance.

Il est donc question de définir avec le bénéficiaire ce qu’il désire vivre avec le cheval. L’utilisation de pictogrammes en fonction des capacités de la personne facilite la communication dans de nombreux cas. La personne est actrice de sa séance. On ne décide pas à sa place. Si celle-ci n’a pas accès au langage verbal et ne peut utiliser les pictogrammes, ce sera à l’hippothérapeute de rebondir et de réagir sur ce qui se vit dans l’instant entre le bénéficiaire et le cheval.

2) Le temps de la relation avec le cheval : activités avec et autour du cheval

Durant une séance d’hippothérapie, une multitude de choses peuvent être vécues avec et autour du cheval. En voici une liste non-exhaustive :
Prendre le temps de dire bonjour aux chevaux et choisir, si cela n’a pas été fait lors du briefing, son compagnon de séance,
Pansage ; prendre soin de l’autre via un brossage, prendre la température émotionnelle du moment chez le cheval et chez le bénéficiaire, vérifier que le cheval n’a pas de blessures,
Préparation du cheval ; si la personne a envie de monter et que cela est envisageable, il faut préparer le cheval avec du matériel adapté à sa morphologie mais également adapté au cavalier et à ses capacités motrices. Tout matériel est choisi en fonction de la personne et de l’activité qu’elle veut faire. Par exemple, ce ne sera pas le même matériel pour partir en balade et pour faire une séance de relaxation à cheval.
Monte ; travail à la longe, balade, travail en piste, relaxation, etc. autant de possibilités d’expériences sensori-motrices !
Observation du troupeau en prairie ; vivre au rythme des chevaux le temps de sa séance et observer les relations entre les chevaux, qui est le dominant, le dominé, qu’est-ce qu’ils mangent, est-ce qu’ils bougent beaucoup, les différences de personnalités, etc.,
Attelage adapté aux PMR ou classique ; certaines personnes ne désirent pas être en contact physique avec les chevaux, ou encore certaines personnes ne peuvent monter à cheval car surcharge pondérale importante ou handicap physique trop lourd. Pour toutes ces raisons et afin de profiter du mouvement du cheval et des chemins forestiers avoisinants, les bénéficiaires ont la possibilité de partir en balade en attelage classique (en groupe de 2 personnes) ou en attelage adapté (en individuel). La personne en chaise peut monter sur la Campagnole (attelage adapté aux PMR) avec sa chaise via des rampes. Elle y est ensuite attachée afin de faire une balade en sécurité dans les chemins environnants tractée par le cheval,
Travail aux écuries ; nourrir les chevaux, leur donner à boire, ramasser les crottins, balayer, vider un box, …, apprendre qui est le cheval, comment il vit et comment prendre soin de son espace de vie,
…

3) La fin de la séance : préparation de la personne à la transition pour un retour serein, au revoir, débriefing verbal…

Les séances peuvent être individuelles ou collectives. Il est également possible d’accueillir les bénéficiaires de façon individuelle alors qu’ils viennent en groupe. Dans ce cas, le reste du groupe attend dans le local d’accueil avec l’éducateur accompagnant. En fonction des lieux de prise en charge, il y a la possibilité de boire qqch et de manger un biscuit. C’est à l’institution à prévoir de quoi manger et boire.

LES STAGES

Il y a deux types de stages. Les stages pour adultes et les stages pour enfants.

Les stages adultes :

Deux fonctionnements sont possibles.

1. Les stages des grandes vacances : Durant 6 jours et 5 nuits, les vacanciers sont logés dans un grand gîte du village de Moulin du Ruy muni de 7 chambres (dont 3 avec douche privative) et 3 sdb, une piscine, un salon extérieur, un sauna, table de ping-pong. Ce gîte se situe à 300m des infrastructures équestres de l’asbl. 4 éducateurs et 2 cuistots se chargent des activités et de la logistique durant le séjour. Ce sont de vraies vacances !

2. Les stages des petites vacances (excepté Noël et Nouvel An) : Durant 5 jours et 4 nuits, les bénéficiaires sont logés dans un plus petit gîte juste à côté des infrastructures équestres de l’asbl. 2 éducateurs encadrent le groupe et les activités, y compris aller faire des courses et préparer ensemble les repas. C’est une vie communautaire en dehors de l’espace de vie habituel.

Les activités proposées sont également multiples et tourne autour du cheval ; monte, attelage, balade à pied, balade à cheval, soins, … mais aussi ne rien faire, se reposer, nager, lire, dessiner, jouer à des jeux de société, etc.

Les stages enfants :

Les stages enfants sont conçus pour accueillir des enfants porteurs de handicaps et des enfants valides afin de faciliter la rencontre avec l’autre dans la différence.
Ils se déroulent une fois par an durant 4 jours et 3 nuits. Les enfants dorment sous tente dans une partie sécurisée de la prairie des chevaux.

LES JOURNEES DECOUVERTES et LES JOURNEES D’EQUIPE

Les journées (ou ½ journée) de découverte du cheval sont l’occasion, pour un groupe en situation de handicap ou non, de découvrir qui est le cheval. Sa manière de communiquer, ses besoins fondamentaux, son milieu de vie, ce qu’il mange, ce qu’il boit, etc., autant d’infos pour apprendre les bases de ‘qui est le cheval ?’. En général, ce sont des groupes de personnes qui n’ont pas la possibilité temporelle et/ou financière de venir toutes les semaines ou tous les 15 jours. Les activités proposées sont adaptées en fonctions du public bénéficiaires ; pansage, monte, attelage, balade, observation du troupeau dans son milieu de vie naturel, …

L’asbl l’Autre Émoi propose également ce genre de journée pour des éducateurs accompagnant des groupes de bénéficiaires à des séances d’hippothérapie. Expérimenter ce que son usager va vivre durant une séance, comment encadrer de façon sécure un groupe dans le cadre de séance d’hippo, améliorer l’approche du cheval, comment transmettre ses connaissances, comment transmettre ses savoirs, le tout en étant dans une optique sécuritaire de soi, de la personne, du groupe et des chevaux.

Les journées d’équipe sont une alternative aux journées de découvertes pour les éducateurs. Elles s’adressent à toutes les équipes dont les membres sont désireux de faire une sortie en équipe, pour le plaisir, pour renforcer les liens, pour améliorer la cohésion de groupe, etc.

Ces journées ne nécessitent aucun prérequis équestre.

LES SEANCES d’EQUICOACHING

L’équicoaching est, comme son nom l’indique, un coaching à travers les chevaux.
Il s’agit d’un « accompagnement professionnel ou personnel facilité par le cheval. Comme le coaching, l’équicoaching vise à permettre aux clients d’améliorer certaines de leurs pratiques (processus mentaux ou émotionnels, habitudes d’actions avec soi ou avec d’autres…) et de développer des compétences qui permettent des changements de comportements et des améliorations concrètes dans le quotidien (plus grande clarté, meilleurs résultats, plus grande fluidité de décision et d’action…) ². »

Le cheval est considéré comme ‘miroir de nos états intérieurs’. Via sa grande sensibilité et ses capacités à lire et sentir l’autre, le cheval va agir en lien avec ce qui est déposé verbalement et corporellement par le client. C’est à l’équicoach d’utiliser les comportements du cheval afin de questionner le client sur ce qu’il vit dans l’instant et de l’accompagner dans son processus.

Membres de l’O.A.

Carine Fontaine

« Bonjour, je suis Carine une amie de Julie et habitante du magnifique village de Moulin-du-Ruy. Graphiste de formation, j’ai travaillé en étroite collaboration avec elle lors de l’élaboration du logo de l’ASBL.
Depuis le début, le projet de l’Autrémoi m’intéresse et m’interpelle par sa dimension humaine et bienveillante, par ses valeurs tournées uniquement vers le bien-être des bénéficiaires tout en respectant l’animal… Tout ceci est loin des préoccupations commerciales de mon job d’éditrice et cela donne un sens en plus à ma vie, c’est pourquoi, depuis cette année, j’ai décidé de m’investir réellement dans l’ASBL, j’espère ainsi apporter ma petite pierre à l’édifice, mais je crois surtout que c’est l’essence de l’Autrémoi qui va m’aider à grandir (encore ; ))… »

Claudine Horge

« Je pense être une personne passionnée par tout ce qui touche la relation humaine,  les relations et les liens qui se tissent entre des personnes tout au long d’une vie.
Je suis également passionnée par la musique et tout ce qui touche à l’art en général.

J’aime aussi le silence et le calme, les balades en forêt et le contact avec les animaux (surtout les chats  ).
J’aime être entourée de ma famille et de mes amis.  Je tiens à être attentive aux gens qui me sont proches.  C’est une valeur importante pour moi.
 
Mon parcours :
 
Assistante sociale de formation, j’ai d’abord exercé dans un Centre Régional Pour la Petite Enfance pour ensuite travailler durant deux années au Ministère de la Justice : assistante de justice dans le cadre du droit aux relations personnelles (environ deux ans).
Très vite, j’ai recherché un autre emploi afin de pouvoir « être sur le terrain » et travailler avec des jeunes et des familles en difficulté.  C’est ainsi que durant 21 ans, j’ai exercé dans un service d’Aide en Milieu Ouvert (Aide à la Jeunesse).
J’ai également fait une formation en thérapie familiale et systémique durant quatre ans ainsi qu’une formation de deux ans en thérapie de couple. 
Cela m’a permis d’ouvrir mon propre bureau en 2015 : Le Trait d’Union (thérapie individuelle, de couple et de famille).  Je suis donc indépendante complémentaire depuis 9 ans.
 
En 2022, j’ai quitté l’AMO pour reprendre la direction d’un Service de Santé Mentale.  J’y exerce toujours actuellement.  C’est un travail très varié et l’une des valeurs les plus importante pour moi est de créer de la cohésion et de la reconnaissance au sein de mon équipe. Bref, « la relation comme fil conducteur de ma vie privée et de ma vie professionnelle ».  J’ai toujours été très attentive à l’accès au soin, au fait de pouvoir permettre à chaque personne de bénéficier de l’aide et de l’accompagnement dont il avait besoin (peu importe sa situation).  
Je suis également très intéressée par la présence de l’animal au sein des relations de soin et d’aide pour toute personne fragilisée.  J’ai d’ailleurs parfois mon chien ou l’un de mes chats qui me rejoins dans le cadre d’un suivi thérapeutique et il est  souvent très intéressant de voir ce que ce dernier apporte durant l’entretien. 

Je trouve que le projet de l’ASBL L’AUTRE EMOI est vraiment un très beau projet qui mérite une certaine reconnaissance :  Les activités, le lien avec le cheval, l’apprentissage des liens grâce à ce dernier, l’accompagnement d’une personne compétente pour ce public favorisé, l’accès au soin, la diversité,….
Il me paraît dès lors intéressant de faire partie de l’OA afin d’accompagner la coordinatrice et reconnaître tout le travail effectué. »

Catherine Colinet:

« Travailleuse sociale dans le secteur des assuétudes depuis 25 ans et responsable thérapeutique depuis 8 ans, j'ai également d'autres engagements personnels dans d'autres associations à visée sociale et/ou récréative. Il est important pour moi de m'investir dans des projets qui donnent du sens, de l'énergie, de l'attention à nos pairs. L'Autre émoi en fait partie car j'ai bien senti tout le sérieux du travail de Julie, son investissement personnel pour apporter chaleur et ouverture au public de l'ASBL et son amour pour les chevaux. »

 

Willy Kuypers

Ma fille, Julie, est hippothérapeute et propriétaire de plusieurs chevaux qu’elle met à disposition de l’asbl L’Autre Émoi. Elle est totalement investie dans cette association. Lorsqu’elle l’a créé, elle nécessitait des administrateurs et un président. J’ai tout de suite accepté ce poste.
En effet, le travail qu’elle réalise avec les personnes à mobilité réduite, avec tout type de handicaps, est merveilleux.
Elle organise une série de stages pour ces personnes, dont 2 stages de 6 jours en résidence dans un gîte voisin.   Jours durant lesquels 24h sur 24h elle est disponible et à l’écoute. Plusieurs stages plus courts sont également organisés et les bénéficiaires eux-mêmes participent à l’élaboration des repas.
Durant les longs stages, je m’occupe avec quelques aidants bénévoles de préparer les repas pour l’ensemble de la communauté, résidents et bénévoles soit entre 16 et 20 personnes.
J’ai tenu une horlogerie-bijouterie pendant plus de 35 années à Liège et j’ai été ensuite expert auprès des Compagnies d’Assurances en matière de vol de montres et bijoux. Je suis également bénévole au Centre d'Aide aux Demandeurs d'Asile de Banneux depuis 2018. Par contre, sans aucun rapport avec ma profession, j’aime cuisiner depuis toujours…
Avoir un rapport étroit avec ces résidents me convainc chaque jour un peu plus de l’importance de l’asbl dans leurs vies. En fin de séjour, beaucoup sont tristes de quitter les stages et de devoir rentrer dans les associations où la vie est souvent peu enthousiasmante pour eux. Le succès de ses stages, prouve à quel point ceux-ci leurs sont profitables.

Jean-Paul Tasset

Avocat depuis 1986, je suis marié, père de 3 enfants mais également grand-père. J’enseigne le Droit dans une haute école depuis plus de 20 ans. J’ai été élu en tant que conseiller communal à Liège en 2018.

Mon parcours professionnel et privé m’a amené à être régulièrement membre actif de plusieurs ASBL ou administrateur.

Quand Julie m’a demandé de l’assister dans son ASBL, c’est très volontiers que j’ai accepté. Outre le projet global d’aide aux personnes en situation de handicap et d’équicoaching, qui doit être soutenu, il me semble pouvoir apporter une aide dans le domaine juridique et dans la recherche de sources de financement.

Claudia Geernaert

Je m’appelle Claudia
Originaire de Bruxelles, je suis venue m’installer dans la belle région stoumontoise par amour de la nature et des chevaux.
Cela va bientôt faire 18 ans, et c’est presque comme si c’était hier, tellement qu’il y fait bon vivre !
Je travaille depuis une dizaine d’année dans un centre de formation (secteur alimentaire) où je m’occupe de l’aspect administratif qui concerne les stagiaires (contrats, paie etc..).

Gaëtan Depierreux

Né à le 2 août 1971, me voilà âgé d'à peine 52 ans.
Troisième d'une fratrie de 5, j'ai grandi à Cour (La Gleize), entouré de 4 soeurs.
J'ai rejoint Heilrimont en 2000, année de mon alliance avec ma compagne Pascale Fontaine.  Nous n'avons pas d'enfant.
Gradué en commerce extérieur,  j'ai entamé ma carrière professionnelle en tant que comptable à La Gleize.  Cette expérience a duré 13 ans.
J'ai quitté ce poste de comptable afin d'embrasser ma carrière principale, à savoir la gestion de maison de repos.
Après avoir géré la maison de repos familiale de 20 résidents, j'ai construit à Remouchamps une toute nouvelle structure comprenant 94 lits de maison de repos et 9 appartements de résidence-services.  L'établissement a ouvert ses portes en 2015 et je l'ai cédé en 2021.
En tant que Heilrimontois et voisin de l'Autremoi, je vois chaque jour le travail accompli par Julie auprès des jeune participants aux différents stages.
En tant que premier voisin de cette organisation, je mesure chaque jour à quel point Julie s'investit dans son rôle.
Ma motivation est d'amener à Julie, avec la plus grande humilité, mes connaissances comptables (domaine que Julie n'apprécie pas trop) et mon expérience professionnelle.
Je crois en Julie et en son projet... J'espère pouvoir apporter ma pierre à l'édifice et lui donner des coups de mains sporadiques lorsqu'elle aura besoin de moi dans des domaines qui me sont familiers, comme la gestion et les contacts avec des organismes externes.

Erwin KUYPERS

Père de 3 filles, frère de deux sœurs dont Julie, LA force active de l'ASBL, et de Muriel qui vient également régulièrement donner son aide pendant les stages.

En tant que comptable de formation et de chef d'entreprise par vocation, j'essaie d'aider au mieux Julie dans le monde des chiffres et de la gestion financière de l'ASBL.
En tant que frère, j'essaie d'aider Julie lors de ses moments de doutes, de questionnement, de stress. J'aime également être là pour souligner tout le travail formidable déjà parcouru, toute cette énergie que Julie a mis en place pour créer cette ASBL qui aide tellement de personnes. Bref, être là pour les bons moments et également pour les moins faciles. 

Ancien cavalier et propriétaire de cheval, je comprends la force et la sérénité qu'un cheval peut donner à une personne porteuse d'un handicap.
Je comprends aussi pourquoi, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, peu importe la couleur du ciel, ces animaux sont si importants pour Julie et pour l'ASBL par la même occasion.

Le matériel

L’asbl possède beaucoup de matériel adapté et adaptable à la morphologie des chevaux et aux compétences des bénéficiaires. Lors d’une demande de prise en charge, le matériel nécessaire à la sécurité et au confort du bénéficiaire et du cheval est étudié.
Au fur et à mesure d’une prise en charge, il est fréquent que le matériel soit changé car la personne se positionne différemment à cheval, acquiert un meilleur équilibre ou perd en autonomie.

Le matériel pour les séances d’hippothérapie comprend donc les selles, les tapis de selle à cru, les surfaix avec et sans poignées, les rênes, les rênes zonées ou rênes à poignées, etc. mais aussi tout ce qui permet une meilleure compréhension et facilite l’apprentissage des choses et la communication ; pictogrammes, lettres/dessin du carré de dressage (apprentissage de l’alphabet, repère spatial), photos numérotées des différentes brosses, time-timer (repère temporel), utilisation de figurines représentant les chevaux dans le local d’accueil, etc.

Du matériel est également indispensable pour pouvoir accueillir les bénéficiaires dans le cadre des stages (housses de matelas imperméables, alèzes, lit pliant, etc.), des séances d’équicoaching (cerceaux, barres, cônes, etc.) ou encore dans le cadre du local d’accueil (machine à café, bouilloire électrique, etc.).

L’asbl recherche régulièrement des soutiens financiers pour permettre l’acquisition de ces différents matériels ou pour financer les frais de fonctionnement de l’asbl (locations des infrastructures, assurances, kms, etc.).

Collaboration avec les institutions

Une à deux réunions d’évaluations sont mises en place chaque année, et ce, pour la plupart des bénéficiaires. C’est durant ces réunions que nous définissons les nouveaux objectifs à mettre en place, nous vérifions la disponibilité et la facilité des plages horaires proposées, nous rencontrons les bénéficiaires dans un autre cadre afin de prendre en considération leur point de vue sur l’activité, etc.

Les projets 

Les formations 

Comme annoncé précédemment, une formation en Équicoaching a été entamée en septembre 2022 et se terminera en juin 2024 pour ce qui concerne la première partie. La seconde partie dure 2 ans également. A suivre…

Les infrastructures de l’asbl

Située sur le siège sociale de l’asbl, une nouvelle piste a été créée en septembre 2023 et recouverte d’un chapiteau afin d’accueillir les bénéficiaires au sec toute l’année. Il faudra attendre que l’emprunt soit remboursé afin d’envisager d’abattre l’abri actuel et de construire, à la même place, un nouvel abri plus joli, plus grand, plus pratique et visant l’autonomie des personnes dans leur mobilité. A côté de cet abri, un nouveau local d’accueil sera également érigé.

 

AGENDA DES ACTIVITES